mardi 21 juillet 2009

Au pays des bouddhini


C'est avec un peu de retard que je prends la plume pour vous parler du plaisir que nous avons eu à recevoir Stefano et Evangelia à la maison.
Nous avons adoré les longues soirées passées ensemble à écouter leurs découvertes quotidiennes, à refaire le monde, et à tenter de décrypter les faits et gestes de ces êtres très étranges que sont les japonais !

Pour profiter un peu plus d'eux, et nous désintoxiquer de la pollution de Shanghai, nous sommes partis un week-end tous les 4 à Nikko, dans les montagnes à 2 heures au nord de Tokyo.


Evangelia est rayonnante, et Stefano fait Roger Moore !

Nous n'avons pas manqué de visiter le fameux mausolée, histoire de compléter la panoplie déjà longue de temples visités par Stefano et Evangelia !


Un jolie panoplie de singes qui évoquent des préceptes philosophiques :
Dans la difficulté, on regarde ses amis qui nous attendent plus bas
Un enfant ne doit ni entendre, ni voir ni dire de choses choquantes



Mais nous avons surtout particulièrement apprécié la ballade au bord de la rivière bordée de petits Bouddhas surnommés "Bouddhini" par Evangelia




Soirée dans notre petit hotel agréablement vieillot


Le lendemain, visite d'une cascade de 75m de haut. Le clou du spectacle étant la descente en ascenseur pour observer la cascade d'en bas. Une expérience mystique !



Comme toutes les histoire d'Astérix le Gaulois qui se terminent traditionnellement par un banquet autour du feu, les week-ends au Japon se finissent eux dans un onsen.
Celui-ci n'a pas fait exception à la règle !

jeudi 16 juillet 2009

Un anniversaire en 3 étapes


Le 4 juillet dernier, c'était mon anniversaire. Mais gâtée comme je suis, j'ai eu droit à 3 anniversaires !
Récit.

  • Le 3 juillet, Marco a fait sauter le bouchon d'une bouteille de Moët & Chardon afin de partager ce moment de fête avec Stefano et Evangelia qui venaient d'arriver et avec Mattia qui partait le lendemain.
Même Stefano a participé à la fête malgré ses 38° de fièvre !




  • A Shanghaï, mon meilleur cadeau d'anniversaire a été la joie de passer une soirée avec Benoit, exceptionnellement en Chine pour quelques jours dans le cadre de son MBA. Nous avons mangé une cuisine savoureusement épicée du Yunan dans un chaleureux décors colonial, puis nous nous sommes rendus dans le plus haut bar de Shanghaï, au 98è étage du World Finance Center, pour contempler la ville illuminée d'en haut, un verre de Martini Gin à la main. Quels snobs !


  • Enfin, de retour à Tokyo, je suis allée chercher le cadeau que Marco m'avait amoureusement commandé : une boite de violoncelle ultra moderne en carbone : ultra légère pour préserver mes tendres épaules, ultra résistante pour pouvoir mieux protéger mon violoncelle en toutes circonstances, et ultra design pour pouvoir frimer devant mes co-pupitres d'orchestre !
Ironie du sort, c'est une boite chinoise. Ils sont quand même fort ces chinois !!



Mille mercis à mon adorable Marco qui m'a comblée de toutes ses attentions !

jeudi 9 juillet 2009

Au pays du soleil brouillé


  • La première impression en arrivant à Shanghai, c'est le sentiment de se retrouver dans un immense jeu de Tetris, où les grattes ciels poussent comme des champignons.

Cliquez sur les photos, et vous verrez que ce sont bien des bâches
qui recouvrent ces immeubles des pieds à la tête !

C'est bien simple, à chaque coin de rue se construit ici un gratte ciel, là un nouveau complexe de bureaux, là bas une nouvelle autoroute urbaine à 6 voies.
La plupart des chantiers de moyen calibre (en gros tout ce qui n'est pas un gratte ciel)
se font sur des échafaudages de bambous. Impressionnant !


Outre la croissance à 2 chiffres de ces dernières années, Shanghai bénéficie de l'activité économique apportée par la préparation de l'Exposition Universelle de l'été 2009. Tant qu'à être en chantier, la ville a acquis une légitimité supplémentaire pour se restructurer !

Un slogan fort, voire limite dévalorisant, mettant l'accent sur l'entrée de Shaghai dans l'air de la "civilisation" : "Brilliant EXPO with civilization. Civilized city with safe construction". A méditer...

Pour mieux comprendre la transformation de la ville, il faut aller à Pudong, dans la partie Est de la ville qui abrite le plus de grattes ciels, et observer les photos affichant fièrement la transformation hallucinante de cette vile.


Le mieux étant encore de monter sur le plus haut gratte ciel de Shanghai (surnommé le "décapsuleur"), et d'observer cette ville qui n'en finit pas, emprisonnée sous un nuage immuable d'humidité, de poussière et de pollution. Un immense haut le cœur vous prends, et ce n'est pas la hauteur qui en est responsable, même si du haut du 100è étage vous regardez cette vue apocalyptique à travers le sol en verre !



Vue embrouillée du Shanghai World Finance Center


  • Si vous avez réussi à passer ce baptême du feu et vaincu votre nausée, vous pouvez alors apprécier un autre Shanghai.


Celui d'une modernité que tous les superlatifs ne suffisent pas à décrire...




Celui de la French Concession ou plane un esprit tellement européen...


Celui des quartiers populaires et ouvriers...


Celui des contrastes entre modernité et tradition (en pleine reconstruction bien entendu) !



  • Mais, Shanghai, c'est surtout une peuple dynamique, ambitieux, extraverti, curieux, pressé, bruyant, et chaleureux.

Ce sont des parcs et même parfois des rues entières remplies de personnes pratiquant le Taishi tôt le dimanche matin...


Ce sont des gens qui se déplacent à vélo malgré les 30 degrés et les 70% d'humidité, alors que des plus nantis apprécient la joie des vélos et scooters électriques d'un silence presque irréel au regard de cet environnement si bruyant...


Ce sont des bassines de lessive qui trempent dans la rue, et des familles qui se photographient à côte d'une statue...


Ce sont aussi des rassemblements improbables au People Square, le parc du centre de Shanghai :

- Le "mariage market" où des tractations obscures se nouent entre des parents qui cherchent le meilleur partie pour leurs enfants.


- l'English Corner, où je me suis immédiatement retrouvée encerclée d'une quinzaine de Shanghaiens communicatifs, désireux de parler anglais avec des étrangers !